Voyage Rwanda

Ce matin, quand je me suis levé, des oiseaux magnifiques chantaient, le soleil caressait les collines alentours, l’air du matin sentait le sorgho, le soja, le maïs et des gens étaient déjà pliés en deux à travailler dans leur petit lopin de terre pentu. Avec les 13 autres jeunes du groupe, on est montés dans le van et le 4X4 : les uns allaient proposer le cours qu’ils avaient préparé aux enfants de villages plus éloignés, d’autres allaient dans les classes près de l’église locale, et nous on allait à l’école Jean-Marie de La Mennais. Comme chaque matin, des dizaines d’enfants nous accueillaient en courant, le grand sourire banane, nous saluant « bonjour monsieur, comment t’appelles-tu ? », phrase toute faite en français dont ils ne comprenaient pas nécessairement le sens mais ils voulaient nous parler, et on les saluait dans leur langue « Nouaramutse », serrant mille et une mains, et nous étions heureux. La veille, chacun avait préparé le cours que notre prof-tuteur nous avait demandé, on avait préparé du matériel pédagogique coloré, des activités tactiles et visuelles pour aider chacun à comprendre, du matériel de sport pour faciliter la motricité. Et chaque prof nous faisait confiance : on allait faire cours pour la 1ère fois. Et quand on m’a remercié, j’étais fier, conscient qu’il fallait m’améliorer mais j’avais contribué un peu à ce que ces enfants des collines appliqués et travailleurs puissent se sentir capables et aient envie de travailler encore mieux. C’est ce que j’ai appris des partenaires de notre projet solidaire : que ce soit Brigitte et Jean de l’association confluences-rwanda qui se battent pour que chaque enfant ou jeune pense avoir sa place et puisse réussir en classe ou que ce soit les frères de La Mennais avec qui on a vraiment formé une équipe où il faisait bon vivre. Un stage pas comme les autres, en milieu éducatif, en culture rwandaise : une porte ouverte pour encourager des enfants des jeunes et des éducs qui le valent tellement. »